la couleur du mouvement
De tes bras emmêlés qui traquent l’égarement
Au souffle des serpents de mes hanches de source
Et le rire torrent des feux de joie hurlant
Sur ton visage d’ombres et d'éclairs, se couche
Le cri blessant qui tranche la colombe éblouie
Pour l’or d’un mot violon valsé sur un temps mort
Pour une fumée bleue qui plisse sous nos corps
Comme l’étoffe des songes qui moirent en frénésie
Je vois dans tes pupilles des lames fumigènes
Des vagues de myrtilles qui perlent comme le sang
Des chimères inflexibles qui battent en roulant
Sur mes paupières dunes de mers incertaines
Comme une tempête louve au ventre de colère
Nos sueurs fossilisent la couleur du mouvement
Des houles clandestines débordent de diamants
Et noces de frissons indomptables et pressants
Sous les dentelles rieuses du jardin de la nuit
Un ouragan de sel salive sa conquête
Un navire géant aux draps épanouis
S’invite comme un Dieu au sommet de la fête